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Fifa World Cup 2006
10 juin 2006

BRESIL

Le Brésil, éternel favori

Un souvenir lointain ! Ainsi peut-on qualifier les difficultés éprouvées par la Seleção lors de la compétition préliminaire pour la Coupe du Monde de la FIFA, Corée/Japon 2002. En effet, le Brésil a aujourd'hui su changer radicalement le visage du football mondial. Quatre ans après la crainte d'une non-participation à la Coupe du Monde, les Auriverdes sont actuellement champions du monde, souverains de l'Amérique du Sud, et tenants de la Coupe des Confédérations de la FIFA. Et qui plus est, ils ont fini en tête des éliminatoires de la Zone Amérique du Sud ! De quoi sans doute dissuader ses adversaires lors du prochain grand rendez-vous du ballon rond.

A présent, les vieux démons de 2001 sont exorcisés. Aujourd'hui, l'opinion publique nationale et internationale s'accorde à reconnaître que le Brésil est le favori majuscule de toujours les compétitions auxquelles il participe et qu'il finit par gagner. Et la large victoire contre le Chili (5-0), qui lui a permis d'empocher son billet pour l'Allemagne, semble nourrir les espoirs de ses supporters : les Brésiliens disposent en effet d'une pépinière à faire rêver. Regorgeant de stars, celle-ci est convoitée par tous, tant pour le nombre de ses joueurs que pour l'expérience et la qualité de ces derniers. Et cerise sur le gâteau, le Brésil est la seule nation de football au monde à n'avoir jamais manqué à une phase finale de la reine des compétitions !

Les statistiques des matches de sa phase préliminaire, la première à laquelle doit participer un champion du monde sortant, sont impressionnantes : l'équipe termine première du classement avec le plus grand nombre de buts marqués (35) et la deuxième meilleure défense (17 buts concédés). En outre, elle est restée invaincue à domicile et peut se targuer de posséder dans ses rangs le meilleur buteur de la Conmebol, l'incontestable Ronaldo, auteur de 10 réalisations. Certains pourraient sans doute considérer son revers à Buenos Aires contre l'Argentine comme la grosse tache de ses matches de qualifications. Mais, la lourde défaite infligée à ses voisins lors de la finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA, doublée d’une première place arrachée lors de la dernière journée des éliminatoires, semblent constituer un argument de poids contre cette thèse. En bref, les champions du monde en titre se sont qualifiés pour la Coupe du Monde de la FIFA avec 34 points - quatre de plus que lors de l'édition précédente -, fruits de 9 victoires, 2 nuls et à peine 2 défaites.

Comme si les prestations actuelles ne suffisaient pas, les Brésiliens peuvent en plus se vanter d'un passé glorieux : avec cinq titres à son palmarès, la Seleção est la sélection la plus prolifique au monde, et ce hormis le fait qu'elle a disputé la finale des 3 dernières éditions de ce tournoi. Et pourtant, ses débuts dans cette compétition n'auguraient pas des lendemains aussi radieux. En effet, dans les années 1950, les Auriverdes préparent ce tournoi avec la ferme conviction qu'ils fêteront le titre dans le resplendissant et imposant stade Maracaná. Mais, c'était sans compter avec la Celeste du remarquable Obdulio Varela, qui réussit à s'imposer en finale. Huit ans plus tard, en Suède, l'équipe remporte son premier sacre grâce à un jeune de 17 ans, du nom de Pélé. Sa magie, celle de Garrincha et d'autres grandes figures du football sont à cette époque suffisantes pour permettre à l'équipe d'imposer sa suprématie. L'exploit sera réédité quelques années plus tard, d'abord au Chili en 1962, ensuite au Mexique en 1970, probablement le sacre le plus spectaculaire de tous.

Malheureusement, la retraite de Pélé n'a pas été sans conséquence pour le Brésil. Il doit en effet attendre 24 ans et user plusieurs générations de joueurs de renom avant de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium de cette compétition mondiale. En fait, en 1994 aux Etats-Unis, bien que plus tactique que technique, l’équipe conduite par Carlos Parreira va compter sur la magie du duo Romario - Bebeto et sur Dunga, son distributeur, pour s'imposer contre l'Italie aux tirs au but. C'est alors le premier match d'une finale où le Brésil ne parvient pas à faire trembler les filets. En 1998, forte de Ronaldo en lieu et place de Romario, l'équipe conduite par le mythique Mario Zapallo essuie alors une lourde défaite contre la France en finale, déculottée dont le souvenir ne s'effacera des mémoires que quatre années plus tard. Lors de l'édition de Corée/Japon 2002, les hommes de Luiz Felipe Scolari, qui ne sont pourtant pas donnés favoris, réussissent à déjouer les pronostics et décrochent un nouveau titre, le cinquième de leur histoire, grâce au formidable génie des "trois R" : Rivaldo, Ronaldo et Ronaldinho.

Aujourd'hui, la responsabilité de mener les Sud-américains repose sur les épaules de Carlos Parreira, qui bien que n'ayant jamais évolué dans un club en tant que professionnel, peut être considéré comme un véritable expert en la matière : Il a été le préparateur physique de l'équipe sacrée championne du monde au Mexique en 1970 et le sélectionneur de celle qui a remporté le titre en 1994. Par ailleurs, il affiche à son palmarès une participation avec les équipes du Koweït et des Emirats Arabes Unis à deux Coupes du Monde de la FIFA, Espagne 1982 et Italie 1990 respectivement. Pour sa nouvelle aventure aux côtés des Verdeamarelhos, ce maître à penser a abandonné sa préférence pour un jeu défensif, qu'on lui reprochait il y a dix ans. En revanche, il a bâti une redoutable équipe à vocation offensive, dans laquelle baigne en parfaite harmonie une constellation de footballeurs naturellement doués. Toutefois, il ne faut pas s’y méprendre ! Sous sa conduite, la Seleção a corrigé certaines erreurs défensives, longtemps considérées comme son talon d'Achille.

Ainsi, les Auriverdes peuvent aujourd'hui se targuer d'avoir un gardien de très grande qualité, en l’occurrence Dida, et une défense hermétique, rapide, reposant sur des joueurs de la trempe de Cafú, Cicinho, Roque Junior, Juan, Lucio et Roberto Carlos, entre autres. La stabilité du milieu de terrain est assurée par l'expérimenté Emerson, qui peut parfois organiser le jeu en s'appuyant sur Alex. La liste qui suit n'est rien d'autre qu'un récit de magie et de talents qui valent des millions et des millions de dollars. A savoir : le jeu offensif de Parreira repose sur Juninho Pernambucano, Julio Baptista, la perle Robinho, Ronaldinho – Joueur Mondial de la FIFA 2004 –, Kaká, Adriano et Ronaldo, qui tentera en Allemagne de s'adjuger le privilège d'être le meilleur buteur de tous les temps dans l'épreuve suprême. Un cocktail explosif qui n'a d'égal que le convoité “Sixième sacre”. Plus que jamais, tout ne dépend que d'eux.

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