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Fifa World Cup 2006
9 juin 2006

ANGOLA

Les Palancas negras : Le nouveau visage de l’Angola

La sixième tentative de qualification des Palancas negras à une Coupe du Monde de la FIFA aura été la bonne. Lorsqu’un soir de juillet 1984, la sélection angolaise se mettait dans les rangs pour concourir pour la première fois à une place au rendez-vous mondial du football à l’occasion de Mexico 86, elle était loin de se douter que le salut viendrait vingt et un ans plus tard.

Car l’Angola s’est adjugé cette année le seul ticket du Groupe 4 des éliminatoires de la Zone africaine au détriment de la toute puissante sélection nigériane. C’est avec solidarité et solidité que les joueurs du ‘Professeur’ Oliveira Gonçalves se sont frayé un chemin vers l’Allemagne.

C’est pourtant sur une fausse note que débuta la campagne angolaise. Le pays étant obligé de jouer un match préliminaire face à la modeste équipe du Tchad. Les Angolais s’inclinent au match aller à Ndjamena (1-3) en novembre 2003 et perdent dans la foulée leur entraîneur brésilien Ismael Kurtz, remercié.

Au match retour, le capitaine Akwa permet à l’Angola de s’imposer 2-0 sous la houlette du nouvel entraîneur Oliveira Gonçalves appelé à la rescousse. Avec cette victoire, l’Angola s’ouvre les portes des groupes. Le hasard du tirage au sort place alors les Palancas negras dans le Groupe 4 en compagnie du « géant » nigerian déjà donné favori, de l’Algérie, du Gabon, du Zimbabwe et du Rwanda. On ne donne pas cher de la peau de la sélection « rouge, noir et jaune » dont les plus hauts faits en football se résument à deux participations à la Coupe d’Afrique des nations (Afrique du sud 96, Burkina Faso 98), une victoire à la CAN U-20 (2001) et une participation au Championnat du Monde Juniors de la FIFA en Argentine, la même année (2001).

Dès le début des éliminatoires, les Angolais se montrent intraitables à domicile. C’est incontestablement la première clé de la réussite angolaise. Le stade de la « Cidadela » de Luanda semble imprenable, toutes les équipes y ont mordu la poussière, y compris les Super Eagles du Nigeria . Dès lors, le reste de la qualification se joue sur les bons résultats ramenés de l’extérieur.

L’Angola l’aura compris au soir du 18 juin en ramenant du Nigeria le point du match nul. Une performance qui installa du coup les Palancas negra à la tête du Groupe 4 malgré le même nombre de points que le Nigeria et une différence de buts inférieure à ce dernier. Grâce à ce match nul ramené de l’expédition nigériane, les Angolais prenaient une option sérieuse pour la qualification.

D’autant qu’ils avaient déjà réussi la même performance en Algérie et au Gabon mais avaient fléchi à Hararé, pour leur unique défaite du tournoi. En bons voyageurs, les coéquipiers de Zé Kalanga pensaient déjà à Kigali pour l’ultime journée. Malgré la large victoire du Nigeria sur le Zimbabwe à Abuja (5-1), les Angolais s’imposaient eux aussi et conservaient la première place à la faveur de la règle des confrontations directes. L’Angola ayant battu le Nigeria à Luanda (1-0) et obtenu le nul (1-1) à Kano.

Tous les observateurs s’accordent à saluer le rôle important joué par le capitaine, Akwa. L’ancien joueur du Benfica Lisbonne aujourd’hui expatrié au Qatar n’aura marqué que des buts décisifs tout au long de cette compétition préliminaire. Déjà buteur lors du match préliminaire retour contre le Tchad qui ouvrît la route des éliminatoires, il sera quelques mois plus tard le bourreau du Nigeria dans la « citadelle » de Luanda. Un but qui offrait à l’heure du décompte final, la tête du classement à l’Angola.

Mais il aura surtout inscrit son nom dans les annales du football angolais, en délivrant son peuple au soir du 8 octobre à Kigali, par un magistral coup de tête. A côté de lui, c’est toute l’équipe d’Angola, sans grands noms mais volontaire, qui aura mérité cette qualification. Avec des joueurs aussi expérimentés et décisifs que Akwa notamment Mantorras, l’excellent buteur du Benfica Lisbonne, Figueirido, Joao Pereira, le virevoltant Maurito et Zé Kalanga.

Toutefois leur performance reste tributaire du savoir-faire de l’entraîneur Oliveira Gonçalvès, « l’homme providence du football angolais ». Il avait déjà été l’entraîneur de la sélection junior qui avait remporté la CAN U-20 en 2001, unique trophée international du pays à ce jour. Il s’est à nouveau signalé en se qualifiant à la Coupe du Monde de la FIFA avec la plupart des joueurs qu’il avait découvert et mené au Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Argentine 2001. Aujourd’hui, les inconditionnels angolais réclament pour lui un « contrat à vie ». Le héros Akwa résume à merveille la belle aventure que viennent de vivre les Palancas negras : « Nous avons prouvé que l’Angola n’était pas seulement le pays du pétrole, de la guerre et de la pauvreté ».

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