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Fifa World Cup 2006
9 juin 2006

COTE D' IVOIRE

La Côte d'Ivoire y est enfin

A l’instar de la Jamaïque lors de France 98 ou du Sénégal et de la Chine à Corée/Japon 2002, les Eléphants de Côte d’Ivoire seront une des grandes attractions de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006. Une première pour eux !

Au lendemain du tirage au sort de la compétition préliminaire, personne n’aurait osé parier sur la Côte d’Ivoire, parachutée par le destin dans le Groupe 3 en compagnie du Cameroun, de l’Egypte, du Soudan et de la Libye. Face aux participations camerounaises (cinq) et égyptiennes (deux) à la Coupe du Monde de la FIFA, les Ivoiriens ne pouvaient se glorifier que d’une Coupe d’Afrique des nations remportée en 1992 au Sénégal. Ils n’avaient même pas participé à la dernière CAN en Tunisie.

Pourtant, les Eléphants démarrent en trombe, enchaînant quatre victoires pour une défaite lors des matches aller. Moment fort de cette première ‘phase’, la victoire obtenue au Caire face à l’Egypte (2-1). La veille, ils avaient tristement fait leurs adieux à leur entraîneur-adjoint Mama Ouattara, décédé en pleine séance d’entraînement. Ils se font alors la promesse d’honorer sa mémoire en empochant le ticket qualificatif.

Leaders, les Ivoiriens entament les matches retour avec la même envie, mais sans toutefois être aussi efficaces. Faciles vainqueurs du Bénin à domicile (3-0), ils marquent une pause dans leur progression en obtenant un nul vierge à Tripoli face à la Libye. Entre temps, le Cameroun, blessé dans son orgueil, s’est promis de remporter ses cinq matches retour. Les Lions indomptables réduisent ainsi l’écart et talonnent les Ivoiriens avant leur opposition d’Abidjan.

Pour la ‘finale’ de ce groupe, personne n’imaginait voir la Côte d’Ivoire perdre au « Félicia ». Un match nul aurait même été suffisant. Mais Le Cameroun s’impose (3-2) et s’empare de la première place avant la dernière journée. Les Eléphants ne sont plus maîtres de leur destin et ne s’imaginent plus voir le Cameroun trébucher.

Sur les bords de la lagune Ebrié, on n’y croit plus… Jusqu’à l’intervention du "miracle d’Omdurman". La Côte d’Ivoire s’impose au Soudan (3-1) et voit le Cameroun tenu en échec par l’Egypte à Yaoundé (1-1). La "qualification divine", comme les Ivoiriens aiment à l’appeler, est en poche.

Si les Eléphants ont pu composter cet historique ticket pour l’Allemagne, ils le doivent à une génération exceptionnelle de footballeurs, formés pour la plupart à l’Académie de Jean Marc Guillou. Une promotion représentée par Aruna Dindane, Kolo Touré, Didier Zokora, Arthur Boka, Blaise Kouassi, Barry Copa, entre autres… Evoluant et progressant ensemble depuis de nombreuses années, ces joueurs étaient programmés pour cette Coupe du Monde de la FIFA 2006.

Si vous y associez le formidable attaquant de Chelsea, Didier Drogba (neuf buts), vous comprenez aisément la réussite de cette équipe ivoirienne. L’ancien marseillais sait mieux que quiconque pousser les siens par son mental de gagneur. Il est devenu petit à petit le leader incontesté de ce groupe.

Son duo avec Aruna Dindane, le plus prolifique de la Zone africaine reste la clé du succès ivoirien. Le pensionnaire du RC Lens a su se montrer à la fois buteur (six) et passeur sur l’ensemble de la compétition préliminaire. Il ne faut pas non plus oublier Bonaventure Kalou et sa formidable qualité de passes, Kolo Touré et son capitaine Cyrille Domoraud, tours de contrôle de la défense centrale, mais aussi le portier Jean Jacques Tizié, devenu indispensable.

Mais ce formidable ensemble ne serait rien sans son chef d’orchestre : le Français Henri Michel. Les Eléphants sont la quatrième sélection qu’il aura conduit à une Coupe du Monde de la FIFA (France, Cameroun et Tunisie). En vieux briscard, il a su éviter tous les pièges tendus par ses alter ego. S’il a été critiqué dans ses choix tout au long de ces éliminatoires, il s’est entêté à suivre la voie qu’il s’était tracée. Son absence lors du retour triomphal des siens à Abidjan après la qualification montre aussi l’humilité de cet homme.

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